DON D'ORGANES ET GREFFES : QU'EN PENSENT LES FRANCAIS ?

publié le 18-02-2024

BAROMETRE 2023 DE LA CONNAISSANCE ET DE LA

PERCEPTION DU DON D’ORGANES

 Chaque début d’année, l’Agence de la biomédecine conduit une enquête baromètre[1] afin d’évaluer la perception et les connaissances des Français sur le don d’organes et de tissus.

Elle accompagne d’habitude la publication du bilan des prélèvements et des greffes en France dont l’essentiel est disponible sur : BILAN DES PRELEVENTS ET GREFFES EN FRANCE EN 2023 | Adot (adot67.org)

LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DE L’ENQUETE :

L’opinion reste massivement favorable au don d’organes et de tissus, avec une adhésion qui ne s’érode pas, et des chiffres stables d’une année à l’autre :

  • 80 % des Français sont favorables au don de leurs propres organes après leur mort ;
  • 78 % des Français ont le sentiment que cette loi est en phase avec leurs valeurs ;
  • 93 % pensent qu’il est important que leurs proches connaissent leur position sur le don d’organes et de tissus, mais moins d’un sur deux en a parlé ;
  • 24 % des Français citent spontanément la loi sur le consentement présumé quand on les interroge sur les règles qui régissent le don d’organes (notoriété spontanée), et 75 % reconnaissent le bon item dans une liste à choix multiple (notoriété assistée) – même si, par ailleurs, seuls 28 % des Français se sentent « bien informés » ;
  • La notoriété du ruban vert continue de s’installer, avec 18 % des Français qui le reconnaissent comme étant le symbole du don d’organes et de tissus. 

« POUR AGIR IL SUFFIT DE LA DIRE »

« Si 80 % des Français sont favorables au don d’organes, alors le taux d’opposition devrait plafonner à 20 %, et non pas à 36 %, comme on le constate cette année. Si ce taux se maintient à un niveau aussi élevé, c’est que les Français sont trop peu nombreux à avoir fait part de leur position à leurs proches, qui, faute de connaitre la volonté du défunt, préfèrent rapporter une opposition. Le don d’organes, c’est une des très rares occasions que l’on a de sauver 4 ou 5 vies juste avec un mot : parce que pour agir, il suffit de le dire. C’est pourquoi nous devons tous, sans exception, inscrire la question du don d’organes parmi les sujets de routine que l’on aborde de temps à autre avec son entourage – une fois par an au 22 juin, par exemple, lors de la Journée nationale, comme un rendez-vous incontournable dans les habitudes calendaires des Français. »

David Heard, directeur de la communication et

des relations avec les publics de l’Agence de la biomédecine.

 

DES IDEES FAUSSES QUI PERSISTENT ENCORE :

  • Bien que l’équité dans la répartition des greffons soit garantie par l’Agence de la biomédecine, seuls 6 Français sur 10 ont le sentiment que le don d’organes profite de manière équitable à toutes les catégories de la population.
  • Seuls 24 % des Français savent que les organes prélevés ne peuvent pas servir à la recherche ou à la science, mais sont exclusivement réservés à des patients malades en attente de greffe.
  • 1 Français sur 2 croit que le prélèvement d’organes et de tissus n’est pas compatible avec les rites funéraires religieux, alors que le don d’organes est reconnu et autorisé par les 3 principales religions monothéistes pratiquées en France, et que le prélèvement n’empêche pas de réaliser les funérailles selon les traditions de chacun.
  • 42 % des Français pensent qu’il y a une limite d’âge pour les donneurs d’organes et de tissus, alors que les rares contre-indications au prélèvement sont uniquement d’ordre médical : toute personne qui décède à l’hôpital peut être donneuse de tissus et/ou d’organes, selon les conditions du décès.

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[1] Enquête annuelle de l’Agence de la biomédecine auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 1000 personnes âgée de 16 ans et plus. La représentativité est assurée par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : sexe, âge, profession, région et catégorie d’agglomération. Le terrain a été réalité par téléphone du 9 au 22 janvier 2024.

NOS COMMENTAIRES :

Le baromètre nous interroge et nous conforte à la fois.

  • Nous interroge parce qu’il est (pour le moins) surprenant que, bien que 80 % des Français se disent favorables au don de leurs organes après la mort, à peine la moitié d’entre eux en ont parlé avec leurs proches.
  • Nous conforte dans les choix que nous avons fait de favoriser dans nos informations, tant devant le public jeune en milieu scolaire que devant tout public sur nos stands d’information, de la nécessité d’informer nos proches de nos volontés et de s’informer, par la même occasion, de la volonté de nos proches !
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